« Faire mieux si possible, ce qui est toujours possible »
La devise familiale portée par François Constantin, aïeul du fondateur de notre entreprise, résume bien l’état d’esprit de Constantin SA. Mais 120 ans après sa fondation, quels défis devons-nous relever pour « faire mieux » ? Si le monde économique subit actuellement une extraordinaire transformation, avec de nombreuses raisons exogènes de revoir la copie des modèles d’affaires traditionnels, le salut viendra de la mobilisation des ressources internes pour réussir les transitions sociales et technologiques.
La période post-COVID a profondément modifié le paysage des organisations, affectant tous les secteurs et métiers. Cette transformation du rapport au travail a engendré un retour à une dynamique d’emploi plus affinitaire, mais a également provoqué une interrogation sur ce que peuvent réellement proposer les employeurs. Le travail n’est pas un divertissement : l’entreprise réunit une somme de compétences destinée à exécuter une pluralité de missions dans un but de profit et de croissance. Le travail consiste donc à travailler, pardonnez-moi cette lapalissade ; mais, ce qui nous intéresse aujourd’hui, ce sont les conditions dans lesquelles nous accomplissons cette part importante de notre existence.
Je lisais récemment que l’absentéisme en Suisse a atteint des niveaux records l’année dernière. En 2022, chaque employé à temps plein a cumulé en moyenne 9,3 jours d’absence, représentant une augmentation de 20 % par rapport à la période du Covid et de 33 % par rapport à 2019. Le coupable, c’est le stress. Partout dans le monde, le travail est en effet devenu plus exigeant et intense, les nouvelles technologies ont ajouté davantage de tâches et les difficultés économiques engendrées par les crises internationales successives provoquent une anxiété bien compréhensible. Le futur heureux de l’entreprise se trouve donc dans une organisation stable, l’accueil décomplexé des outils numériques, la détermination d’un contrat social soucieux des aspirations individuelles et collectives, et surtout une idée claire de ce qu’elle veut proposer au marché.
Dans notre métier, nous possédons un immense privilège : celui « d’apprécier » ce que nous réalisons. La responsabilité de chacun d’entre nous est engagée dans le résultat final, et notre responsabilité collective est engagée dans ce que nous livrons au patrimoine bâti romand. Quel beau motif de cohésion interne ! Une cohésion qui réunit dans le même enthousiasme cols blancs et cols bleus, apprentis et professionnels chevronnés, anciens et nouveaux venus. Et c’est d’elle que dépendra notre succès face à l’évolution du métier et du marché, mais aussi des bouleversements humains provoqués par l’intelligence artificielle. De nombreuses fonctions promettent de disparaître ? Accueillons celles qui naîtront et permettront de libérer plus de créativité, plus d’interactions et plus d’apprentissages !
Chez Constantin SA, nos engagements en faveur de la préférence suisse, du circuit d’approvisionnement court, des matériaux à faible empreinte carbone et d’une planification des travaux réduisant tout risque d’erreurs, s’inscrivent dans cette logique. De même, notre magazine en ligne est éloigné de toute préoccupation publicitaire au profit du dialogue, du partage des valeurs et de tous les sujets qui font le charme de notre métier. Nous ferons mieux encore en 2024, car c’est possible !
Olivier Cots, Administrateur et Directeur général